Trois soirées exceptionnelles autour de la poésie syrienne autour de la poète Hala Mohammad.
Hala Mohammad invite plusieurs poètes syriens qui feront le déplacement ou qui, assignés à résidence, seront salués à distance. Ces cartes blanches donneront l’occasion de découvrir un art vivant au coeur de la révolution. Les textes seront lus par des acteurs syriens et traduits en simultané. Réfugiés dans la poésie, c’est un voyage tant au cœur des rêves qu’au cœur de l’horreur ; dont personne ne ressort indemne.
Le samedi 14 juin, la troisième soirée poétique « Réfugiés dans la poésie » portera la voix des poètes absents, présents à travers leur poèmes. Seront lus les poèmes des poètes vivants comme des morts, ceux des poètes emprisonnés ou morts sous la torture, ceux des exilés ou assignés à résidence en Syrie ou dans le Golan occupé.
Réfugiés dans la poésie, ce n’est pas un refuge dans un lieu, mais un symbole de la liberté. Des générations de poètes seront là.
En partenariat avec l’association Norias

© Rasha Omran – Voices
« Du plus profond de la tragédie de la révolution syrienne, cette révolution humaine, j’ai tiré un titre-lieu, symbolique, qui puisse témoigner d’où résident en ce moment les poètes syriens :
« Réfugiés dans la poésie ».
Nous dédions ces soirées aux poètes syriens qui sont, jusqu’à cet instant, sous les verrous d’un régime qui essaye de réduire au silence les voix s’élevant pour réclamer la liberté de la parole, s’élevant pour récupérer les mots d’une parole confisquée.
Aux poètes enlevés par les extrémistes islamistes qui tentent à leur tour de faire taire toute autre voix que la leur.
À ceux qui, en ces jours noirs, se réfugient dans la poésie, vivent en elle.
À chaque poète et poétesse qui se révolte contre toutes les formes de despotisme, militaire ou religieux, pour se dévouer à
la justice et à l’égalité, dans la vie comme dans la poésie.
À Nadhem Hammadi.
À Ajwad Amer, Wael Saad Eddine, Nasser Boundouq.
Le despotisme, c’est la géographie de l’injustice.
La poésie c’est la géographie de la liberté. »
Hala Mohammad